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Catdreams
4 mars 2016

Chronique : Terry Pratchett - [Les annales du disque monde] - T3 - La huitième fille

pocket05672-2006


La huitième fille est le troisième roman, et donc la deuxième histoire (les histoires sont indépendantes et peuvent être lues dans l'ordre voulu) des annales du disque-monde. Nous laissons Rincevent de côté et commençons la sous-série des sorcières.

L'histoire commence lorsqu'un mage du nom de Tambour Billette, sachant sa mort venue, s'en va dans un village pour transmettre ses pouvoirs à un mage à naître. En effet, un huitième fils attend la naissance d'un huitième enfant (les mages sont tous les huitièmes fils de huitièmes fils). Après avoir convaincu le père de l'enfant du bien-fondé et du profit pour lui de la manœuvre, celui-ci opère et transmet son bourdon ( les bâtons des mages), et c'est seulement après cela, quand la mort l'emmène (il a fait le voyage avec le mage) qu'il se rend compte d'un épineux problème : l'enfant est une fille.

En grandissant, on s'aperçoit bien vite que Eskarina (c'est son nom, ou Esk en abrégé) montre des signes de magies non contrôlés, et on appelle donc la seule personne capable de l'aider dans ce trou perdu qu'est leur village, la veille sorcière mémé Ciredutemps, qui lui enseigne les bases de la magie. Seulement voilà, ce n'est pas la magie de sorcière qui lui correspond, il faut la faire entrer à l'école des mages : l'université de l'invisible.

Après un difficile et étrange voyage, au cours duquel Esk se retrouvera à suivre son propre chemin, bouleversant tout sur son passage, la jeune magicienne arrive seule à l'université ou elle n'est pas prise au sérieux, la tradition ne fait pas état de femme mage. Mémé Ciretutemps (oui, elle la retrouve) ayant plus d'un tour dans son sac à malice, usera de tout sont attirail d'intimidation et de ruse pour aider Esk à suivre les cours quand même. Ce qui amènera à d'autres soucis parfois très dangereux.


Les personnages principaux :

Mémé Ciredutemps : Sorcière de son village, Mémé Ciredutemps porte un chapeau pointu contenant de multiples épingles et une robe noire. En dépit de nombreux efforts, elle n'a cependant pu obtenir verrues et dents pourries qui auraient complété l'apparence classique de la sorcière.
Elle est particulièrement intimidante, grande adepte de la "têtologie" un art qui permet aux clients des sorcières de se persuader tout seul que la magie opère. Vous l'avez peut-être compris, mémé Ciredutemps est une psychologue hors pair, maître de l'effet placebo, de l'intimidation et de la manipulation; elle n'en demeure pas moins dotée des réels pouvoirs rivalisant avec ceux des ( et même du) plus grands mages du disque.

Eskarina : jeune fille au grand pouvoir magique, elle se balade toujours avec son bourdon bien plus grand qu'elle. Elle est plutôt candide et bienveillante, mais n'en demeure pas moins puissante, dangereuse et intelligente, ceux qui essayent de profiter de sa bienveillance et de sa naïveté en font d’ailleurs souvent les frais. Elle a pour plus grande ambition de devenir Mage.

Simon : Apprenti mage, un adolescent effacé, pâle et bègue mais très doué en magie, il fait la fascination de ses professeurs.

Ce roman m'a beaucoup plu, il traite principalement le problème de l'égalité des sexes, face aux traditions qui n'ont aucune base sérieuse mais qui sont tenaces. Dit autrement, les questions principales posées sont : pourquoi s'attache-t-ont à des conventions sociales illogiques ? Doit-on s'accrocher à la tradition ?

Toujours drôle, il l'est toutefois moins que son prédécesseur, le huitième sortilège, qui reste donc à mon goût légèrement au-dessus, même si les critiques sociales de la huitième fille sont il faut le reconnaître plus d'actualité et plus profonde ( et tellement bien abordée).


Note : 7.5/10

 

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