"La huitième couleur" et "le huitième sortilège" forment ensemble la première histoire des annales du disque-monde, ce qui nous mène donc en toute logique à un préliminaire sur ce qu'est le disque-monde.
Les annales du disque monde, Sont une séries de livres écrits par Terry Pratchett, ils se déroulent tous dans le même univers, et les histoires sont indépendantes (mais parfois liées). Beaucoup de héros y sont récurrents comme Rincevent, mémé Ciredutemps etc.
Le disque-monde quant à lui est un univers qui existe parallèlement au notre, et qui obéit à des lois, similaires pour les unes et totalement différentes pour les autres. Imaginez une tortue géante, nageant dans l'univers dans un but inconnu, comportant quatre éléphants sur le dos, et bien c'est sûr ces derniers que se situe notre disque-monde. Sur cette planète, en forme de disque donc, vivent toutes sortes de personnes et d'animaux de différentes espèces parfois communes parfois empruntées aux classiques de l'héroic fantaisie et d'autres fois propres au disque. Nous retrouvons donc magiciens, sorcières, gnomes dragons et autres, même la mort est présent(non il n'y a pas de faute, la mort est un mâle) il est même l'un des personnages principaux de nombreux livres.
Ces premiers livres nous présentent donc ce superbe univers à commencer par la ville d'ankh-morpork, la plus grande du contient principal. Une ville incroyablement animée, baignant dans une douce et constante odeur à côté de laquelle le métro parisien fait office de parfum senteur lavande, et où tous les citoyens ont le même but : leur profit. Et c'est dans ce contexte qu'un élément tout à fait singulier fait son apparition: un touriste (le premier du disque) transportant un coffre (vivant et dangereux) rempli d'or, particulièrement naïf, ce voyageur n'a aucune idée de la valeur de l'or qui est abondant par chez lui, et exhibe et distribue donc son argent sous le nez des divers voleurs et assassins en pensant que rien ne peut lui arriver pour la simple raison qu'il n'est qu'un observateur.
Deuxfleurs, notre touriste, provoquera des catastrophes partout ou il passera à commencer par la ville d'Ankh-morpork où il déclenchera indirectement un incendie monumental, cet incident obligera donc Rincevent à fuir sa ville si chère à son cœur en sa compagnie et de voyager aux quatre coins du disque, bon ok le disque ne comporte pas de coins mais il comporte un bord duquel il vaut mieux éviter de s'approcher.
Les personnages (en fait certains) :
Rincevent : le personnage principal de cette aventure, Rincevent est un magicien, en fait, c'est même, le plus mauvais magicien du disque; dans sa jeunesse il lut le livre magique "in-octavo" et l'un des huit plus grands sortilèges du monde s'est logé dans son esprit et refuse d'en sortir (les sortilèges comme à peu près tout dans ce monde ont leur volonté propre) la présence de ce sort a terrifié tous les autres qui refusent donc d'entrer dans sa mémoire. Rincevent n'a rien d'un mage (même s'il en est techniquement un) si ce n'est les habits et la faculté de voir l'Octarine (la huitième couleur, celle de la magie), il est par contre un expert en survie car il fuit devant n'importe quel danger à une vitesse fulgurante. il escortera le touriste malgré lui car ce véritable génie en linguistique et le seul la le comprendre.
Sarcastique, cynique, réaliste et d'une incroyable mauvaise foi, ce personnage est récurrent dans les annales du disque-monde.
Deuxfleurs : le premier touriste aperçu à ankh-morpork richissime par rapport aux habitants qu'il croise, il n'est qu'un citoyen lambda dans son pays où rappelons de l'or est très commun . Deuxfleur est particulièrement honnête et bienveillant, il ne supporte pas ce qu'il considère comme injuste et veut toujours aider son prochain. Il est convaincu que quelque soit le danger, celui-ci ne le concerne pas, lui qui n'est là que pour regarder.
La mort : la mort est loin d’être une mauvaise personne, il est même plutôt sympathique et normal à part le fait qu'il s'agisse d'un squelette encapuchonné aux orbites oculaires brillantes des lumières bleues, invisible par tous sauf les magiciens et les chats; ses dialogues sont toujours écrits en lettres capitales, car il ne parle pas vraiment, sa voix entre directement dans la tête de son interlocuteur sans passer par les oreilles. Il est très consciencieux avec son travail, il supporte assez mal le manque de respect envers sa tache qu'il ne fait pas par plaisir mais car quelqu’un doit le faire (un monde où les gens qui se font tuer ne meurent pas n'aurait aucun sens n'est-ce pas ?), il le fait donc minutieusement et avec une faux traditionnelle là ou les morts d'autres mondes sont depuis longtemps passés aux moissonneuses-batteuses. Il a tout de même une rancœur vis-à-vis de Rincevent qui a la désagréable habitude de se défiler de ses rendez-vous (souvent protégé par les dieux ou le huitième sortilège).
Cohen le barbare : le plus grand héros du disque, une légende vivante qui semble invincible. Son quotidien c'est de tuer des monstres et de sauver des vierges avec moult trésors à la clef, cependant c'est aujourd'hui un vieillard chauve, édenté, borgne, maigrelet et barbu jusqu'aux genoux qu'il voit dans le miroir et qui vit ses aventures.
les dieux : les dieux sont présents sur le disque sur une montagne à part, quand ils ne sont pas en train de se battre avec les géants de glace (une histoire de radio trop forte et de tondeuse à gazon emprunté non restitué) ils passent leur temps à s’affronter dans un jeu de rôles en utilisant nos héros comme pions, Rincevent par exemple et l'un des préférés d'une déesse redoutable à ce jeu.
L'histoire est quasi impossible à résumer car elle est très bien ficelée et chaque élément y a une importance majeure, bien qu'à l’instar des certaines actions (et c'est Le défaut majeur du livre à mon goût personnel) elle soit parfois un peu dur à suivre.
Bien qu'il s’agisse de la même aventure, j'ai trouvé le huitième sortilège (la deuxième partie) légèrement meilleure que la huitième couleur, j'ai plus ri, et j'ai mieux suivi l'histoire et les actions qui m'ont semblé mieux décrites.
En résumé, surtout si vous êtes fan d'héroic fantaisie et d’absurde ce sont des livres que je recommande très fortement tant l'univers et les personnages sont drôles et attachants.
Note :
La huitième couleur 8/10.
Le huitième sortilège 9/10.